Transportée dans une forêt mystérieuse par la magie du rêve, la jeune Hoa découvre bientôt une cabane qui semble lui être réservée. Sobrement meublée d’un lit, d’une chaise et d’une table, la modeste demeure constitue un abri d’autant plus accueillant qu’elle y trouve un gâteau crémeux et un verre d’eau claire se reconstituant et se remplissant à mesure. Par chacune des six portes qu’elle emprunte tour à tour, Hoa part explorer son nouvel environnement. Ses pas l’amènent alors à différentes rencontres qui vont l’aider à se connaître, à comprendre le monde et à s’affirmer pleinement.

Sensible et émouvant, ce conte universel à fort pouvoir d’évocation mêle habilement la culture européenne à la tradition africaine au fil d’un récit d’une grande richesse symbolique. On peut donc indifféremment le lire comme une belle histoire ou comme une véritable initiation à la vie.

Hoa aimait se promener auprès de deux grands lacs dont les couleurs voguaient entre le vert et le gris. Elle y plongeait souvent son image : elle voyait une enfant rire aux larmes et elle entendait l'éclat de sa voix. Le reflet lui plût car il n'avait rien à voir avec les autres images qu'elle avait déjà eues d'elle. Ce reflet-là ressemblait à ce qu'elle voulait devenir ; elle fut fascinée par lui et par ces lacs qui le donnaient. Pour s'amuser, elle faisait des grimaces et des gestes. Mais l'un d'eux retint si bien son attention qu'elle le refit de nombreuses fois.
Elle s'amusait ainsi à faire le geste d'offrir...

Très profondément imprégné de l'imaginaire africain, HOA puise ses racines dans la tradition orale ainsi que dans le patrimoine culturel européen.

Un très beau texte à double niveau de lecture dont le récit peut indifféremment être perçu comme une belle histoire ou un parcours initiatique.

Absa GASSAMA :

Isabelle JARRIGE :