Soeur cadette de Louis XVI, dont elle fut toujours très proche, Madame Elisabeth connut un destin singulier : orpheline à l'âge de trois ans, son souci des autres et de la France lui valut de s'imposer à la Cour en dépit d'un environnement familial hostile.

Refusant obstinément toute union susceptible de l'éloigner de son pays, elle voua sa force et son énergie ? la lutte contre la misère, portée en cela par un naturel généreux et une foi peu commune.

Le contexte troublé de la Révolution ne remit pas en cause ses convictions profondes. Fidèle à l'attachement indéfectible qu'elle portait au Roi, elle périt sur l'échafaud le 10 mai 1794.

Dans un style élégant, fluide et particulièrement vivant, Martial Debriffe dessine avec précision le portrait de cette grande dame de France et restitue la plénitude de son engagement avec un sens de la psychologie aussi aigu que celui de l'Histoire.

D'ailleurs, on cache à Madame Élisabeth la mort de sa belle-soeur. Abandonnées à elles-mêmes, sans plus aucune protection, les Princesses voient maintenant les municipaux, surtout quand ils sont ivres, envahir leurs appartements pour contrôler, fouiller ! Le climat créé est tel qu'Élisabeth supplie Madame Royale de ne jamais rester seule. Elle craint aussi qu'enfermée dans cette tour, la jeune fille ne s'étiole ; elle exige que Madame Royale marche dans les pièces « avec une grande vitesse pendant une heure » en guise d'exercice. Quelles autres recommandations pourrait-elle bien dispenser à sa nièce dans ces conditions de vie qu'on leur inflige ?

Un portrait précis, sensible et psychologiquement très fouillé, doublé d'une sens aigu de l'Histoire.

Martial DEBRIFFE: ?crivain et homme de th??tre, Martial Debriffe est l?auteur de plusieurs biographies justement remarqu?es ? Charlotte Corday, Madame de Pompadour, Ninon de Lenclos, La Duchesse de Bourgogne et Marie-Adela?de de Savoie ? qu?il adapte pour la sc?ne.