Les 3 Orangers

Titre :

MADAME DE POLIGNAC ET MARIE-ANTOINETTE

Cible :

Les amateurs d'histoire curieux d'une amitié sur laquelle bien peu d'historiens se sont penchés.

Prix :

25 €
Résumé
Jolie, gracieuse, élégante et pleine d'allant, Yolande de Polignac croise le chemin de Marie-Antoinette un beau jour de 1775. Le caractère enjoué de la jeune comtesse séduit aussitôt la Reine qui se languit beaucoup à Versailles. Grâce à elle, Marie-Antoinette redécouvre la légèreté et l'insouciance que lui refusait l'étiquette. Tant et si bien qu'une amitié sincère se noue entre les deux femmes qui vont désormais partager un quotidien tourbillonnant.
Cet attachement qui fait de l'ombre à Mme de Lamballe, jusqu'alors favorite de la Reine, suscite aussi critiques et jalousies. Et ce d'autant plus que la position privilégiée de Yolande lui vaut d'obtenir de nombreux avantages sonnants et trébuchants pour les membres de sa famille et de son entourage. Des privilèges jugés scandaleux dans un royaume confronté aux difficultés financières, alors que grondent les prémices de la Révolution...
Argument(s)
Passionnée par la France du XVIIIe siècle, Nathalie Colas des Francs fait ici oeuvre d'historienne en offrant un éclairage nouveau, clair, précis et cohérent sur une relation dont nul n'avait jamais aussi bien restitué la richesse et la complexité.
Extrait(s)
Par une belle journée du printemps 1775, dans les jardins de Versailles, Yolande rieuse et charmante au milieu d'un groupe de jeunes gens s'adonne au jeu de barre, quand le destin mène la Reine en ces lieux. S'il faut en croire la comtesse de La Tour-Landorthe, Marie-Antoinette, après avoir d'abord observé le groupe à l'écart, s'approche de Yolande. « Frappée par cette figure angélique, par sa grâce et son air de simplicité, la Reine s'informe de son nom. Alors elle lui parle pour lui reprocher de se montrer rarement à Versailles, en l'engageant à y venir plus souvent, qu'elle la verrait avec plaisir. » Yolande répond sans ambages que son bonheur serait de voir chaque jour sa souveraine, mais la fortune de sa famille ne le lui permet pas. La simplicité de la comtesse séduit la Reine et lui paraît une franchise piquante.
Plusieurs fois déjà, Marie-Antoinette a cru trouver l'amitié à laquelle elle aspire tellement. La princesse de Lamballe surtout, dont toute la Cour connaît les malheurs, avait su toucher son coeur compatissant. Mais le lien se distend déjà, sans incident ni rupture, et l'amitié de la Reine pour Mme de Lamballe tiédit un peu plus chaque jour.
Dans les premiers temps, Yolande va plus souvent faire sa cour, mais pas encore assez au gré de la Reine qui s'attache de plus en plus à elle, découvre et apprécie ses qualités. Celle qui séduit le plus Marie-Antoinette tout d'abord est la spontanéité, comme ce jour où la comtesse Jules se laisse emmener par son beau-père à un des bals d'été de la Reine. Il fait une chaleur étouffante et un cabinet est encombré d'hommes qui ne dansent pas. La Reine les invite brusquement à sortir ; les dames présentes, froissées, cessent de danser. Comme Marie-Antoinette s'aperçoit de la bouderie et veut en connaître la cause, Mme de Polignac, s'avance alors avec son air « de candeur et de sensibilité touchante », et lui dit tout uniment :
« Madame, Votre Majesté, en faisant à ces dames l'honneur de les admettre à ses bals, n'a sûrement pas eu l'intention de leur donner la mortification, comme elle vient de le faire, d'en chasser leurs maris et leurs frères, dont la plupart sont des danseurs.
- Non, Madame, je n'ai pas dit cela pour eux, mais pour beaucoup de personnes qui ne dansent pas. »
Point(s) fort(s)
Une analyse extrêmement fouillée - première du genre depuis bien longtemps - sur une amitié qui créa le scandale à la cour du Roi Louis XV.
Fiche détaillée
Auteur(s) Nathalie COLAS DES FRANCS
Format 14,3 x 20,6
Préface Martial DEBRIFFE
Genre(s) Histoire
Nb pages 472
ISBN 9782912883766